Pedro Almodóvar Caballero est un réalisateur de cinéma espagnol né le 25 septembre 1951 à Calzada de Calatrava, dans la province de Ciudad Real (communauté autonome de Castille-La Manche), en Espagne. En 2017, il a présidé le 70e festival de Cannes.
Sommaire
Filmographie de Pedro Almodóvar
Son dernier film en date
- La voix humaine (2021)
Les autres films d’Almodóvar
- Le silence des autres (El silencio de los otros) (2020)
- Douleur et gloire (Dolor y gloria) (2019)
- Julieta (2016) (adaptation de 3 nouvelles de Fugitives, d’Alice Munro
- Les Amants passagers (2013)
- La Piel Que Habito (2007)
- Volver (2006)
- La Mauvaise Éducation (La mala educación) (2004)
- Parle avec elle (Hable con ella) (2002)
- Tout sur ma mère (Todo sobre mi madre) (1999)
- En chair et en os (Carne trémula) (1997)
- La Fleur de mon secret (La Flor de mi secreto) (1995)
- Kika (1993)
- Talons aiguilles (Tacones lejanos) (1991)
- Attache-moi ! (¡Átame!) (1990)
- Femmes au bord de la crise de nerfs (Mujeres al borde de un ataque de nervios) (1988)
- La Loi du désir (La Ley del deseo) (1987)
- Matador (1986)
- Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? (¿Qué he hecho yo para merecer esto?!!) (1984)
- Dans les ténèbres (Entre tinieblas) (1983)
- Le Labyrinthe des passions (Laberinto de pasiones) (1982)
- Pepi, Luci, Bom et les autres filles du quartier (Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón) (1980)
- Folle, folle, folleme Tim ! (Source : Wikipedia)
Biographie de Pedro Almódovar
Jeunesse et premiers pas artistiques
À 8 ans, Pedro Almodóvar émigre avec sa famille en Estrémadure. Il y fait ses études secondaires, d’abord chez les Pères Salésiens puis chez les Franciscains.
À 16 ans Pedro Almodóvar quitte sa famille pour s’installer à Madrid, sans argent et sans travail, mais avec un projet très concret : étudier le cinéma et en faire. Il lui est impossible de s’inscrire à l’école officielle du cinéma, puisque Franco vient juste de la fermer.
Malgré la dictature qui asphyxie l’Espagne, Madrid représente, pour un adolescent provincial, la culture, l’indépendance et la liberté. Il fait de nombreux petits boulots mais il ne pourra s’acheter sa première caméra super 8 qu’après avoir décroché un emploi « sérieux » à la Compagnie nationale de téléphone d’Espagne.
Il y travaille 12 ans comme employé de bureau, douze années partagées entre de nombreuses activités qui contribuent à sa véritable formation en tant que cinéaste et en tant que personne. Le matin, à la Compagnie de téléphone, il apprend à connaître la classe moyenne espagnole qui vit les débuts de la société de consommation, avec ses grands drames et ses petites misères. Un sujet qui constituera la matière de réflexion de base de ce futur narrateur. Le soir et la nuit, il écrit, aime, fait du théâtre avec la mythique compagnie indépendante Los Goliardos, tourne des films en super 8 (sa seule école de cinéma).
Pedro Almodóvar collabore à diverses revues underground, écrit des nouvelles dont certaines sont publiées. Il a aussi réalisé des photo-roman au cours de sa jeunesse. Il a même fait partie d’une troupe de théâtre amateur (référence à cette période dans Tout sur ma mère) et a fait parti d’un band punk-rock avant de commencer sa carrière cinématographique.
Carrière cinématographique
En 1986, il fonde avec son frère Agustín la maison de production « El Deseo S.A. ».
Son premier film est remarqué et le succès va croissant bien qu’il soit beaucoup critiqué à ses débuts. Ses premiers films sont des comédies de mœurs un peu déjantées mais efficaces, on le taxe de vulgarité mais Almodovar va s’imposer en figure de la Movida dans son pays avant de surprendre et de changer de style avec le touchant Parle avec elle en 2001.
Femmes au bord de la crise de nerfs (1988) lui offre une notoriété internationale et Tout sur ma mère (1999) des dizaines de prix et la reconnaissance qui va avec.
Une de ses actrices favorites est Victoria Abril que ses films ont imposée comme actrice majeure en France.
Son film Volver, fut également très bien reçu par la critique comme par le public. L’actrice principale en est Penélope Cruz, qui avait participée à la production de Tout sur ma mère.
Il fait partie des cinéastes qui concilient succès populaire et cinéma d’auteur, anticonformisme et indépendance avec un cinéma qui reste malgré tout populaire.
Une oeuvre sous le prisme de l’homosexualité
Les thèmes du travestissement, de l’homosexualité (La mauvaise éducation, Les Amants passagers), et du transexualisme (Tout sur ma mère) apparaissent souvent de façon « positive ».